La banque de détail est confrontée à un niveau historiquement haut de démissions, notamment parmi les salariés les plus jeunes. En cause notamment, l’impact de la transformation numérique du secteur sur le travail dans les agences.
Dans la banque, la retraite n’est plus le premier motif de départ : il s’agit désormais des démissions. Le basculement, opéré en 2018, a été pointé dans la dernière publication de l’Observatoire des métiers de la banque, un organisme paritaire chargé de suivre les indicateurs sur le sujet. « On bat des records de démission, voire d’abandons de postes », confirme Frédéric Guyonnet, président national du syndicat national de la banque et du crédit (SNB) pour la Banque Populaire et ses filières. Interrogé par Les Echos, Thomas Rocafull, directeur services financiers chez Sia Partners, évoque lui « 30 à 40% de démissions en plus par rapport aux années précédentes ».
La banque de détail est en première ligne du phénomène. Parmi les différents métiers, deux dépassent le taux de 50% de départs liés à des démissions, selon l’Observatoire des métiers de la banque : les chargés de clientèle professionnels (52%) et entreprises (51%). Et les conseillers clientèle des particuliers ne sont pas très loin (48%). Malgré tout, la banque continue d’enregistrer moins de départs volontaires que d’autres secteurs d’activité. Mais cette hausse récente et spectaculaire interroge, concernant une industrie traditionnellement très recherchée pour ses avantages et sa sécurité de l’emploi.