On ne reprendra pas l’expression du Ministre de l’Economie qui déclarait que cette prime avait été doublée pour inciter les salariés à venir travailler malgré « la peur au ventre ». Non.

Simplement, il nous semble que les salariés du Crédit Agricole n’ont pas été moins méritants que leurs collègues des autres Banques.

Le SNECA a donc demandé, que la Branche Crédit Agricole s’empare du sujet lors de la réunion de négociation du mois de mai. La Délégation patronale a répondu que « ce n’était pas le moment d’envisager ce sujet-là« , sans bien entendu nous préciser quand ce serait le moment…

Le SNECA a donc écrit le 12 juin aux Dirigeants du Crédit Agricole pour réitérer cette demande. Ce n’est visiblement toujours pas le moment car nous n’avons pas eu de réponse à ce jour.

Des sections SNECA ont également pris l’initiative d’écrire à leur Direction, imaginant que le dialogue social de proximité permettrait d’arriver à un accord. Là encore, quelle désillusion. Aucune réponse n’a été faite à leur demande.

C’est ce que l’on appelle un dialogue social en panne.

Alors que la Banque Populaire d’Alsace Lorraine Champagne propose sans négocier une prime allant de 800 à 1500€, que la BNP versera entre 400 et 800 €, les négociations se poursuivent dans les autres Banques….

Excepté au Crédit Agricole, où la priorité est toute autre : le retour au business, avec une pression commerciale au plus haut.

Les salariés de la Branche Crédit Agricole ont été contraints en tant qu’OIV (Opérateur d’Importance Vitale) de maintenir leurs activités. Les équipes ont été mobilisées pour répondre aux sollicitations de TOUS les clients (particuliers, professionnels, agriculteurs, entrepreneurs…), mais les Dirigeants ne souhaitent pas les récompenser.

Les salariés jugeront.

Remercier les salariés avec des articles dans la presse ou des vidéos c’est bien, mais les remercier avec une prime, c’est mieux !

Messieurs les Dirigeants du Crédit Agricole, sortez les oursins de vos poches, et ayez un peu plus de reconnaissance sonnante et trébuchante, vis-à-vis de ceux qui ont été en deuxième ligne…